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Nations, organisations et gestion de la diversité ethnoculturelle

(3.0 cr.)

Familiariser avec les problèmes que pose la diversité ethnoculturelle apportée par les minorités et les immigrants. Analyser les principaux modèles qui ont été élaborés pour assurer l'intégration des nations et les différents postulats qui les sous-tendent. Proposer une réflexion critique sur le cas du Québec. Montrer comment ces enjeux interpellent les pratiques et représentations sociales. Souligner l'impact de la tension entre continuité et diversité sur l'espace public et les capacités de délibération. Contribuer à parfaire la compréhension des différents postulats sous-tendant le rapport de la prise de décision aux représentations du bien commun et de la responsabilité sociale. Montrer que la gestion pluraliste de la diversité représente un véritable test pour les nations démocratiques contemporaines, en ce qui concerne tant les organisations publiques que les organisations privées. Insister sur la portée globale de la question des rapports entre cultures, notamment par le biais de l'intérêt porté à l'interculturalisme québécois.

Dans la plupart des nations d'Occident, la diversité ethnoculturelle est perçue comme une menace potentielle à la culture de la société hôte. Celle-ci doit alors concilier deux impératifs apparemment contradictoires: d'une part, assurer le maintien de ses propres traditions, valeurs, idéaux et croyances, et d'autre part, respecter la culture et les droits des minorités et des immigrants. En d'autres mots: concilier continuité et diversité. Les nations d'Occident ont apporté diverses réponses à cette question. Le cours propose une étude comparée de ces formules en prenant à témoin un échantillon de nations, notamment le Québec, le Canada anglophone et les États-Unis. Ce cours aborde la gouvernance démocratique du développement sous l'angle de l'impact de la diversité ethnoculturelle et des différents modèles de gestion développés pour y faire face. La gestion de la diversité ethnoculturelle fait en effet désormais partie des principaux défis que doivent relever les États contemporains, du moins en Occident. Les principales dimensions de la gouvernance démocratique sont ici engagées: celle de la citoyenneté (les droits), celle du politique proprement dit (dans la question des rapports avec les groupes minoritaires, de la répartition des pouvoirs, et des régimes de laïcité), celle de l'économie (l'insertion des immigrants dans l'emploi) et celle du culturel (les questions de la langue publique commune, de l'arbitrage des valeurs, des identités et des appartenances). L'État doit dans ce cadre souscrire aux impératifs du pluralisme -donc veiller au respect des droits de chacun--, s'assurer que tous peuvent participer à la vie citoyenne, et diffuser les valeurs démocratiques auprès de tous les membres de la société. Ces différentes dimensions sont liées au développement collectif, dans la mesure où celui-ci suppose la capacité de débattre et d'élaborer des consensus autour d'orientations générales, d'où la nécessité de valeurs civiques partagées et d'une culture participative.

(11/2013)

Appartenance départementale

Sciences humaines et sociales

Ce cours n'est dans aucun programme ouvert aux admissions.

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